La part des
entreprises de 200 salariés et plus est plus importante dans le domaine de la
culture (15 %) que dans l’ensemble des entreprises mécènes, tous domaines
confondus, où elles représentent une part de 7 %.
Les PME
se trouvent parfois trop petites pour s’engager auprès de grandes institutions,
et les structures culturelles de plus petites tailles sont souvent mal
préparées pour engager un partenariat utile pour les PME. Les PME sont tout de
même les mécènes de la culture les plus nombreux, comme dans les autres
domaines, ce qui montre bien que la petite taille de l’entreprise n’est pas un
obstacle. Pour maximiser leurs soutiens, elles s’organisent en clubs, se
regroupent auprès de musées locaux, de lieux de spectacle, …
Dans le
mécénat d’entreprise en faveur de la culture, ce sont les actions à destination
du public qui dominent (diffusion : 47 %, sensibilisation : 34 %),
qu’il soit général ou spécifique. La création est le dernier champ soutenu par
les entreprises mécènes de la culture (31 %).
D’une façon
générale, les entreprises se tournent plus naturellement vers la diffusion qui
leur semble plus simple à gérer et, surtout, plus facile à lier avec une dimension
de solidarité. La création peut faire peur aux entreprises en raison de la part
d’incertitude et de surprise qu’elle peut réserver.
La musique est
le domaine culturel le plus soutenu par les entreprises (39 %), suivi par les expositions
dans les musées et les arts vivants, à égalité (19 %).
La
musique est un domaine culturel large qui recouvre notamment des actions
locales, à l’instar des festivals, très nombreux en France.
C’est
également un domaine qui véhicule des valeurs très proches de l’entreprise (esprit
d’équipe, écoute des autres, harmonie du résultat, …) et qui est plus évident à
comprendre et peut-être plus universel, ne passant ni par les mots, ni par
l’image.
Les
structures privées et publiques sont soutenues par les entreprises à un niveau
très proche (respectivement 38 % et 35 %), viennent ensuite les artistes et les
créateurs (23 %).
Les
entreprises mécènes comprennent bien les enjeux de rayonnement et de
renforcement de l’attractivité d’un territoire et soutiennent les structures
publiques et privées de la culture, qui sont toutes désormais dans une démarche
d’ouverture au monde de l’entreprise.
Le
secteur public représente toujours un secteur rassurant pour les entreprises,
son effet d’entrainement est important. De l’autre côté, le secteur privé peut
séduire l’entreprise par son indépendance, son dynamisme ou son innovation.
Les entreprises
qui s’engagent dans le mécénat culturel, le font d’abord pour renforcer leur
identité, se différencier (35 %), mais aussi participer à l’attractivité du
territoire dans lequel elles s’inscrivent (26 %). La troisième motivation
rejoint le goût personnel du dirigeant ou l’histoire de l’entreprise (26 %). En
région, les entreprises ont bien compris que l’attractivité culturelle,
attirant et fidélisant les habitants, devient très vite synonyme d’attractivité
économique. Par ailleurs, les nombreux clubs d’entreprises créés autour de
lieux culturels sont un véritable terreau d’échanges entre acteurs économiques.
Enfin, le
dirigeant de l’entreprise, en particulier chez les PME, incarne le mécénat dont
il est souvent l’inspirateur, en parfaite synergie avec la stratégie de
l’entreprise qu’il représente. Souvent, la politique de mécénat est aussi le
résultat de l’histoire de l’entreprise et l’incarnation de sa culture propre.
45 % des
entreprises mécènes de la culture sont également sponsors. Les deux démarches
sont complémentaires pour l’entreprise, qui bénéficie d’un affichage important
dans le cadre du sponsoring et/ou s’inscrit dans une relation porteuse de sens,
d’échanges et d’une vision partagée dans le cadre du mécénat.
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