vendredi 18 mai 2012

Aurélie Filippetti, ministre de la culture du gouvernement Ayrault 1

Paraphrasant François Hollande, Aurélie Filippetti a déclaré lorsque Frédéric Mitterrand lui a remis les clés de la rue de Valois, le 17 mai : « la culture n’est pas un luxe ; c’est ce qui rassemble ». On ne peut que se réjouir de cette déclaration et espérer que le budget de la nouvelle ministre sera effectivement sanctuarisé, comme l’a promis le Président de la République, pour lui permettre de mener une politique culturelle imaginative.
Autre point positif à retenir des premières déclarations d’Aurélie Filippetti : « il faut permettre à tous les enfants  d’avoir accès à la culture ».  Aussi promet-elle de travailler avec Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, à une meilleure diffusion de la culture artistique à l’école. L’éducation artistique dès le plus jeune âge est réclamé depuis des lustres car c’est un préalable à l’aboutissement de toutes les autres politiques culturelles. Aurélie Filippetti n’est pas la première à vouloir mettre en œuvre cette priorité. Espérons qu’elle pourra atteindre son objectif. Claude Mollard, qui sait de quoi il parle en la matière, ne cache pas que la séparation de la culture de l’éducation est un handicap au déploiement de l’éducation artistique à l’école tant il vrai que la coopération ministérielle en la matière dépasse difficilement le stade des bonnes intentions. A cet égard, un grand ministère de l’éducation nationale et de la culture aurait été le meilleur garant d’un vrai développement de l’éducation artistique à l’école. Ce noble objectif aura-t-il été une nouvelle fois sacrifié sur l’autel des querelles intestines ?
Ne faisons pas toutefois de mauvais procès à Aurélie Filippetti et espérons enfin que, devenue ministre, elle oubliera vite les propos qu’a tenus la député de Moselle au sujet du mécénat. « Les musées se bradent à des entrepreneurs », a déclaré au Monde Aurélie Filippetti, lors de la campagne pour l’élection présidentielle, avant d’ajouter: « quand je vois le nom de Wendel, issu de la dynastie qui a régné pendant des siècles sur l’acier en Lorraine, sur les murs du Centre Pompidou à Metz, cela me fait mal ».  De tels propos sont compréhensibles de la part de la fille d’un mineur de fond. Ils le sont beaucoup moins dans la bouche d’une élue responsable. Gageons que la réalité rattrapera vite la nouvelle ministre et que la rigueur qui n’épargnera pas son budget lui fera comprendre qu’il est dangereux de vilipender l’argent des mécènes !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire