jeudi 23 août 2012

Marciac transforme son festival de jazz en projet culturel global



Le Off participe au projet global
Dans une interview accordée à Sud-Ouest (16 août 2012), Jean-Louis Guilhaumon, président de Jazz In Marciac, dresse un bilan provisoire de la 35ème édition du festival. Une fréquentation et une billetterie en hausse par rapport à l'année dernière ainsi que des recettes annexes stables laissent augurer que l’édition 2012 confirmera la bonne santé du festival malgré la conjoncture. Et que Jean-Louis Guilhaumon est en passe de relever le défi qu’il s’est fixé en 1977 : enraciner durablement son festival de jazz à Marciac et prouver ainsi qu’un projet culturel peut parfaitement fonctionner en zone rurale et y être un levier économique.
L'Astrada
La démonstration aura demandé 35 ans. Le temps nécessaire pour passer d’un simple festival de jazz à un projet culturel complet. Au fil des ans, des activités destinées à prolonger la manifestation se sont développées. Ce développement continu a trouvé une extension spectaculaire avec une nouvelle salle de spectacles de 500 places, destinée à accueillir toute l’année des spectacles de qualité dans toutes les disciplines du spectacle vivant. Elle a été baptisée : L’Astrada. Autrement dit "la destinée" en occitan. D'ici peu, L’Astrada aura le statut de salle conventionnée avec l'État, le Département, la Région et la Communauté de communes. Au cœur du Grand Sud-Ouest, au carrefour de quatre départements, il n'y a pas de raison pour que l'Astrada ne trouve pas son public.
Mais le projet de Jean-Louis Guilhaumon pour Marciac ne tourne pas qu’autour du spectacle vivant. La formation est un autre axe et les associations de JIM et Voy'jazz travaillent déjà par exemple en partenariat avec le lycée Pardailhan pour créer une filière jazz qui poursuivrait la formation au collège. Un autre projet est d’initier à Marciac des sessions de formation regroupant des orchestres européens déjà constitués et des musiciens d'Europe ou d'Amérique, sous le label JIM.
Qui dit spectacles dit accueil du public. Un public qu’il faut héberger et nourrir. Jusqu’à ce jour, se loger à Marciac n’est pas chose facile, notamment lorsqu’on recherche un établissement haut de gamme. Il faut aller à Auch ou Tarbes. Marciac entend se donner les moyens de ses ambitions avec la construction d’un hôtel 4 étoiles. Assurés que le projet culturel de Marciac s’inscrivait dans la durée, des commerçants entreprenants ont de leur côté investi pour accueillir les touristes culturels. Ainsi la chaîne de restaurants J’Go vient-elle d’ouvrir trois établissements rue Notre Dame.

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