Depuis plus de trente ans,
Montpellier mise sur l’architecture pour installer l’image d’une cité
attractive. Le quartier néoclassique d’Antigone, conçu par Ricardo Bofil, a
ouvert la voie. D’autres architectes de renom ont ensuite signé d’illustres
réalisations : Bernard Reichen, l’écocité qui va vers la mer ; Paul
Chemetov, la médiathèque Emile Zola ; Christian de Portzamparc, le quartier
des Jardins de la Lironde ; Paul Buren, le parvis du musée Fabre.
Trois nouveaux bâtiments, inaugurés
cet été, complètent désormais la liste. Porté par la région
Languedoc-Roussillon, le lycée hôtelier Georges-Frêche a été conçu par
Massimillano Fuksas. Zaha Hadid a signé de son côté Pierres Vives, bâtiment
voulu par le conseil général de l’Hérault pour y abriter ses archives et
quelques autres services. Enfin, après avoir déjà réalisé Montpellier son hôtel
de ville, Jean Nouvel a dessiné le RBC Design Center.
L’histoire ne s’arrêtera pas
là puisqu’un projet ambitionne d’aménager autour de la nouvelle gare TGV l’une
des plus importantes opérations urbanistiques d’ Europe : 350 hectares confiés à Kees Christiaanse à
qui est demandé de concevoir l’avant-garde de la ville du XXIème siècle.
Le coût de tous ces projets
suscite bien sûr des critiques mais leurs protagonistes font valoir que leurs retombées
sont loin d’être négligeables dans une région où le taux de chômage est trois
points plus élevé que la moyenne nationale. Pour compenser son modeste poids économique,
Montpellier parie sur la construction d’un patrimoine attractif. Tout le pari repose
sur la qualité des réalisations, leur intégration, leur complémentarité et
demain leur maintenance. Certains projets réalisés dans le passé, comme le
centre commercial du Polygone, dans le prolongement de la place de la Comédie, laissent malheureusement sceptiques à certains
égards.
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